10 questions à poser sur le Truffes Achat
Home › Forums › Mama’s Original Designs › Original Crochet Patterns › 10 questions à poser sur le Truffes Achat
- This topic is empty.
-
AuthorPosts
-
-
johnnylacy20Guest
<br> Au lieu de se contenter du cadre qui l’entourait, on la voyait tantôt se reposant sur un divan dans tout l’éclat d’un costume oriental, des perles dans les cheveux, tantôt minaudant au salon, en robe de soie bouffante, les cheveux poudrés, la mouche sur la joue, l’éventail à la main, tantôt enfin courant dans les champs en gilet court de velours blanc, en jaquette de velours vert, un chapeau à la Louis XIV, le fusil sur l’épaule, ou bien encore galopant sur un cheval blanc, en amazone brune à longue traîne flottante, sous un gracieux kalpak. Il avait été naturellement vers l’eau ; et dans la niche, monté sur le morceau de marbre aux stries dégradées, sa chemise de nuit plaquant aux endroits mouillés sur les rondeurs de son petit corps, les bras nus jusqu’à l’épaule, les pieds chaussés de ses hautes bottines dont les boutons n’étaient pas mis, la tête un peu appuyée sur la rocaille, les cheveux mêlés à des plantes pendantes, prenant la source dans le creux de ses deux mains élevées, rapprochées et ouvertes, il laissait retomber l’eau qui débordait, en s’amassant, de la coupe de ses doigts, gentiment immobile, sérieux presque, avec une sorte de sentiment de sa jolie pose, de la charmante et enfantine statue de fontaine qu’il mettait là.<br>
<br> C’est là que je l’ai fait allonger dans sa pose de chien héraldique, le museau appuyé sur ses deux pattes en croix. Couché à ses pieds, il soupire, se résigne, tire sa langue héraldique pour lécher doucement ces deux petits museaux de velours qu’il pense doués d’une vie à part. Ce manége dura jusqu’à ce qu’il eût mis le mouchoir en pièces ; puis il se coucha, triomphant, sur les lambeaux comme sur le cadavre d’un ennemi abattu. À l’aide d’une paire de petites pantoufles, d’une écharpe, elle avait le don de surexciter, jusqu’à l’extase, l’imagination, les sens de son adorateur ; et une femme qui sait s’habiller est toujours jolie, surtout aux yeux de ceux qui font passer le costume avant la femme elle-même. Ce n’est pas de la morale qu’il faut aux jeunes gens ; c’est du sens commun ; il faut leur faire comprendre leur intérêt, voilà tout. Elle disait aux hommes les choses les plus hardies avec une bonhomie qui les désarmait tous. Tout y était souriant, aussi bien la jolie femme qui voyait à ses pieds la nature, les bêtes et les hommes que son amant, les domestiques, les chevaux, les oiseaux dans les branches, le ciel bleu.<br>
<br> D’habitude, ce sont les hommes qui doivent amuser une femme, en se mettant l’esprit à la torture pour arriver à ce résultat. Je lui commanderai pour moi un chignon et une perruque blonde à la Marie Stuart. Chez quel friseur avez-vous acheté cette magnifique perruque ? Il est, chez les pharmaciens romains, une heure de la journée intéressante, l’heure du crocchio, de « l’assemblée du clou », l’heure entre quatre et six heures, où se réunissent dans la pharmacie les médecins qui viennent y chercher leur sort du lendemain. Il ne songeait nullement alors à lui refuser quoi que ce fût, et si sa caisse ne suffisait pas à payer les costumes sans pareils qu’elle déclarait nécessaires pour chaque nouveau rôle, il usait de son crédit, souscrivait des lettres de change ou se faisait ouvrir un compte chez quelque banquier. Ils allaient à la ville et en revenaient dans un élégant phaéton qu’elle conduisait elle-même ; ils montaient à cheval ensemble ; ils chassaient, ils pêchaient ; ils posaient des filets et construisaient un petit poste, d’où ils guettaient les pauvres oiseaux.<br>
<br> Assis dans sa loge, il écoutait le sympathique murmure qui se faisait entendre à l’apparition de la séduisante comédienne ; il voyait toutes les lorgnettes se braquer sur elle, lorsqu’on l’applaudissait à tout rompre après chaque scène importante ; il se figurait qu’elle ne jouait que pour lui, ne parlait que pour lui, et il se disait à lui-même : Cette superbe créature que tout le monde admire est ma propriété. Chacune de ces passions nobles donnait à Valéria occasion de se montrer sous un nouveau jour piquant, soit qu’elle tint le fouet pour stimuler les chevaux, ou qu’elle épaulât son fusil en clignant de l’œil pour mirer n’importe quoi, soit qu’elle lançât les poissons hors de l’eau, d’un seul coup, les détachant ensuite de l’hameçon ensanglanté, soit encore qu’elle retirât du filet les oiseaux pris pour leur tordre le cou, il y avait toujours en elle quelque chose d’attrayant, de charmant, même de provocant.<br>
-
-
AuthorPosts